Nika Sioridze et Baaka Babunashvili

Producteur

Nika Sioridze et Baaka Babunashvili

Région de Gourie en Georgie

Nika et Baaka ont relancé cette plantation de 25 ha en 2017, abandonnée depuis le retrait de l'Union Soviétique en 1991. Elle est située dans la province de Gourie à l'ouest de la Georgie, bordée par la Mer Noire et bénéficiant d'un micro climat idéal pour la théiculture.

Ils ont décidé, dès le début, de se positionner sur le marché des thés de spécialité avec une conduite de culture respectueuse de l'environnement, mais aussi des innovations puisées dans leur culture viti-vinicole !

En effet, le thé noir kvevri est un thé fermenté selon le procédé GABA afin d'avoir une concentration importante de l'acide aminé GABA (Gamma-Aminobutyric Acid). Cet acide aminé, naturellement présent dans le cerveau humain, est connu pour ses effets calmants et anti-anxiété. Indépendamment de ce bénéfice santé, il apporte du moelleux et de la douceur au thé.

Pour ce faire, ils ont utilisé les jarres traditionnelles appelées kvevri servant pour stocker de la nourriture, mais aussi pour faire vieillir le vin, la Georgie étant le berceau de la vigne et de la viticulture.

Nika et Baaka produisent aussi du vin et des fruits et ils ont développé depuis 2022 l'agro tourisme autour du thé, du vin et des fruits. Une belle valorisation de tout ce travail agricole local ! 

Les premières graines de théiers furent implantées par le Prince Mamia V Gurieli (1809-1826), dernier souverain de la Principauté de Gourie. Il entendit parler du Camellia sinensis par les botanistes français André et François André Michaux et il réussit à avoir des semences grâce à un Ecossais Jacob Montague Marr. Il développa ainsi la culture de quelques théiers dans son jardin botanique à des fins non commerciales. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que la théiculture se développe à des fins commerciales en produisant des thés de qualité. Pendant la période soviétique, le thé s'industrialise pour approvisionner le marché domestique russe gros consommateur de thé. Puis, lors du démantèlement de l'Union Soviétique en 1991, les plantations sont abandonnées.

L'état gérogien, depuis les années 2000, a mis en place une politique d'aide pour redynamiser ces zones agricoles et limiter l'exode rural massif. La théiculture fait partie intégrante de la culture traditionnelle géorgienne et bénéficie donc de ces aides. Le positionnement de nombreux producteurs géorgiens est de produire des thés de qualité respectueux de l'environnement en réhabilitant ces plantations abandonnées depuis des décennies.